Lui lire une histoire avant de se coucher favorise l’endormissement et aura un bénéfice sur son sommeil. Une activité calme et reposante déclenche la sécrétion de mélatonine, hormone du sommeil. Lire un livre, méditer, ou même simplement discuter calmement constituent des activités propices à l’endormissement. Un enfant excité avant de se coucher, qui rit et chahute, aura plus de mal à s’endormir qu’un enfant tranquillement installé dans son lit avec un livre.
Un enfant qui aura été habitué à un temps calme avant le coucher sera plus à même de privilégier de lui-même cette activité par la suite, une fois adolescent ou adulte.
Le corps aime les rituels, et celui du coucher est particulièrement important. Lire un livre à son enfant est un moment de détente qui renforce le sentiment d’importance de l’enfant puisqu’il sent qu’il compte à vos yeux. De plus, cela favorise le développement et le maintien du lien d’attachement entre vous.
Les moments privilégiés où l’on est tout à son enfant sont rares. Chaque jour, il faut essayer de passer quelques minutes avec son enfant. La lecture du soir permet de se retrouver, au calme, et d’échanger autour de l’histoire ou d’autres sujets, des éventuelles difficultés à l’école, etc.
Un bébé est curieux, il va explorer le livre dans ses mains, le mordiller ou tenter de le déchirer. Certains livres sont en carton rigide, en plastique ou interactifs. Invitez donc votre enfant à sentir les textures, à écouter les effets sonores, à tirer les languettes, à soulever les rabats, etc.
La lecture stimule donc la motricité fine par l’utilisation et la coordination des doigts et des mains.
Pour les tout-petits, la lecture d’une histoire par un adulte permet d’apprendre et de découvrir des mots (animaux, objets, fruits, légumes, etc.) mais aussi de nouvelles tournures de phrases, d’expressions et de les lui expliquer. La lecture permet donc d’élargir le vocabulaire, améliore la grammaire et la syntaxe.
Ecouter une histoire nécessite d’être à la fois attentif et concentré. Les histoires cultivent aussi la patience des enfants, qui doivent attendre et écouter jusqu’au bout s’ils veulent en connaître la fin. Or, ce ne sont pas des comportements qui s’acquièrent du jour au lendemain, mais sur le long terme. Si l’enfant a été habitué très jeune à rester calme pendant la lecture d’une histoire, il saura le faire en grandissant et ceci facilitera ses apprentissages à l’école.
Les psychologues s’accordent à dire que l’imaginaire aide les enfants à grandir. Les personnages et histoires imaginaires apportent des réponses à des situations, à des désirs, à des angoisses de l’enfant, sous une forme qu’il comprend et qu’il apprécie. Lui raconter des histoires de monstres, de sorcières, de chevaliers, de fées va donc l’aider dans son développement psychique. Et plus tard, un enfant qui a eu un monde imaginaire fourni va devenir un adulte capable de s’évader dans un monde imaginaire, pour échapper au stress et au surmenage.
L’imagination permet souvent de développer la créativité !
Relisez-lui les histoires qu’il préfère en sautant des mots ou des expressions-clés. Votre enfant se fera un plaisir d’anticiper pour compléter vos phrases ou de répéter les rimes dont il raffole, ou il saisira l’occasion de raconter l’histoire à sa façon. Cela rendra la lecture très interactive.
Aimer lire, ça s’apprend, ça s’acquiert. Un enfant qui aura été sensibilisé aux livres sera plus susceptible de lire à l’adolescence et à l’âge adulte. Les livres sont des sources de connaissances qui permettent de découvrir des thèmes, des univers, des notions, des lieux, des cultures, des personnages, etc…
Lire une histoire à son enfant peut lui permettre de prendre du recul, de ne pas tout prendre pour acquis, d’analyser, bref, de développer son esprit critique. L’acquisition de l’esprit critique est lente et progressive, alors autant aider votre enfant dans cette acquisition. Vous pouvez lui demandez si elle lui a plu, ce qu’il a compris et demandez-lui d’expliquer pourquoi. Posez-lui des questions sur les images, le texte et qu’il exprime ses émotions. Petit à petit, ces discussions et argumentations aideront votre enfant à aiguiser ses goûts, ses préférences et son esprit critique.
Ecologie, homosexualité, handicap, réfugiés, différence de culture, de religion ou de couleur de peau. Nombreux sont les sujets de société que l’on peut aborder avec son enfant, parce qu’il pose des questions, qu’il s’interroge, qu’il en a entendu parler à l’école, etc. Les histoires peuvent être l’occasion d’aborder ces sujets autrement que par la parole. Pas toujours facile pour un parent de trouver les bons mots ! Parfois, parce qu’ils nous touchent particulièrement, certains sujets sont plus difficiles à aborder que d’autres, pour nous parents. Un divorce, un décès dans la famille, une maladie, l’arrivée d’un autre enfant, etc… Il faudra bien en parler à l’enfant à un moment, et pourtant les mots manquent. Les livres peuvent vous épauler et être d’un grand secours.
L’amour des livres est le meilleur de tous.
La lecture est la porte d’entrée qui rend possible tous les autres apprentissages.
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