L’empathie est indispensable pour l’être humain. C’est la capacité à ressentir les sentiments, les émotions, les intentions d’une autre personne et à les comprendre.
L’empathie est innée mais elle se développe par étapes au fur et à mesure des différents stades de la vie :
- L’empathie affective ou émotionnelle est la capacité de percevoir et d’identifier les émotions d’autrui. Elle apparaît chez l’enfant entre 8 et 12 mois. Avant, on parle de sympathie (période pendant laquelle les bébés ne font pas de distinction entre eux et l’autre).
- Puis, vers l’âge de 4-5 ans, vient l’empathie cognitive, c’est-à-dire la capacité de comprendre l’émotion de l’autre.
- Entre 8 et 12 ans, les enfants développent l’empathie mature, celle qui permet de se mettre émotionnellement à la place de l’autre pour prendre soin de lui.
Pourquoi faut-il développer l’empathie chez son enfant ?
L’empathie permet de réduire les tensions, la violence, de favoriser les bonnes relations et de savoir comment prendre soin de soi et des autres. Les personnes empathiques sont aussi souvent plus heureuses. Cette capacité va aussi mener à l’altruisme, c’est-à-dire la faculté de s’intéresser et de se consacrer à autrui sans rien attendre en retour. Aider son enfant à développer cette capacité est donc important pour lui, mais aussi pour les autres.
Comment développer l’empathie chez un enfant ?
- L’empathie s’apprend par l’observation du comportement des parents et des autres personnes qui entourent l’enfant. Par exemple, il faut répondre aux pleurs du bébé. Le laisser pleurer empêcherait de développer ses capacités d’empathie. S’il n’est pas toujours évident de savoir à quoi correspondent les pleurs (faim, fatigue, peur…), y répondre est en tout cas un moyen de faire comprendre à son enfant qu’on fait attention à lui, qu’il est entouré et soutenu par ses parents.
- L’empathie se développe donc en partie par imitation des parents : si un parent est empathique, l’enfant développera de l’empathie envers ceux qui l’entourent. Il est donc nécessaire de montrer de l’empathie envers son enfant mais aussi envers d’autres personnes plus éloignées du cercle familial ou amical.
- Aider son enfant à réguler ses émotions. Les parents peuvent donc exprimer leurs propres émotions (joie, peur, tristesse, colère, …) à partir de situations réelles, de lectures, d’un film, puis inviter et aider l’enfant à reconnaître et exprimer lui-même ses émotions. Votre enfant doit apprendre à reconnaître ce qu’il ressent, en l’aidant à mettre des mots dessus.
- Ensuite, il apprendra à décrypter les émotions des autres. Pour cela, on peut l’aider en lui demandant ce qu’il ressentirait à la place d’un autre enfant qui est triste ou en colère par exemple. Les parents pourront aussi lui montrer l’exemple en consolant cet enfant, pour qu’il voit quel comportement adopter dans cette situation.
- Communiquer avec bienveillance, en lui expliquant les conséquences de ses gestes sur l’autre, ce qui l’aidera à se mettre « à sa place », en étant empathique envers les autres en général.
- Lui apprendre à comprendre et tolérer le point de vue de l’autre et l’aider à changer son propre point de vue.
- Encourager les expériences et les jeux collaboratifs pour développer la solidarité et l’entraide : des jeux de société coopératifs, des actions collaboratives (par exemple, participer à des actions de ramassage des déchets organisés par des associations), des activités sportives collaboratives sans enjeu de compétition, des aménagements à l’école et dans les cours de récréation pour favoriser les jeux tous ensemble
Voici des exemples pratiques qui cultivent l’empathie et la solidarité pour chacun d’entre nous :
- Faire des compliments
- Rendre service à quelqu’un
- Faire un câlin à une personne que l’on aime
- Offrir quelque chose à quelqu’un qui en a besoin
- Encourager quelqu’un qui a des difficultés
- Défendre quelqu’un qui subit une injustice
- Présenter des excuses à quelqu’un que l’on a blessé
- Aider quelqu’un qui en a besoin
- Dire bonjour à quelqu’un que l’on croise
- Sourire à quelqu’un
- Parler à quelqu’un qui a l’air isolé, seul